10 jours en Bolivie (partie 6) De La Paz à Corioco
- Barjot Duo Team Trail
- 9 avr. 2020
- 4 min de lecture
Après un nuit en bus moderne et cama (couchette) cette fois-ci, nous débarquons vers 4h du matin au terminal de La Paz. Il fait froid, le terminal est couvert mais pas fermé, nous avons besoin de chaleur!!! Nous attendons le lever du jour à la gare routière avant de nous aventurer dans la capitale.
Nous voulons découvrir la ville d'en haut car ici, pas de métro, ni de tram, mais des téléphériques qui desservent les 4 coins de la ville. Le premier problème est de trouver une gare de téléphérique mais il n'y a pas de plan. Ensuite, il faut comprendre les dessertes de chaque ligne identifiable par couleur (la non plus les plans ne sont pas disponible (système D, une photo du seul plan affiché au guichet). Une fois, tous remis dans l'odre, on peut faire le tour de La Paz au dessus des toits pour pas trop cher.



Cette ville est immense perchée à 4000m et surplombé par des sommets à 6000m. C'est dépaysant. Après un détour en téléphériques en guise de visite, nous utiliserons le téléphérique pour nous rapprocher du terminal de bus de Fatima. Nous en profitons pour faire un arrêt repas à 8h30 avec un demi poulet, du riz, des papa (patates) et de la salade.
Heureusement que nous avons bien mangé car nous avons décidé de rejoindre le terminal de bus à pieds!!! A priori avec le GPS la distance n'est pas longue, sauf que La Paz ben ça monte beaucoup!!! Une bonne séance de sport à 4000m avec nos sacs sur le dos. D'ailleurs nous ne croiserons pas un touriste à pieds.
Nous nous faisons accosté dès notre arrivée au terminal (en bon touristes que nous sommes!!), 2 femmes veulent nous vendre les billets pour Coroïco, nous choisirons le collectivo le plus rempli, il partira en premier. En voiture!!!! Enfin en combi!!!!
Nous occuperons les places du fond, sur les essieux, un pur bonheur nous y laisserons 2 ou 3 vertèbres, les paysages sont dingues. Sur le trajet, nous passeront de montagnes enneigés à la jungle via la "nouvelle route de la mort" (plus sécurisée et moderne que l'ancienne que nous apercevons sur l'autre versant de la vallée).
La route est sinueuse et devient un enfer les derniers kilomètres (adieu route goudronnée, bonjour route pavé). Nous avons pu apercevoir beaucoup de mausolées tout au long du parcours, les routes Boliviennes sont connues pour être parmi les plus mortelles. On y aperçois des fleurs, des objets et bizarrement du coca (les proches apportent ce que la personne aimait le plus). A priori, ils raffolent de cette boisson gazeuse.
Nous arrivons enfin à destination, il fait chaud et humide, ça change de La Paz. Nous nous mettons en quête de notre hôtel, l'hôtel Esméralda, il est difficile à trouver. Il est perché en haut d'une rue bien pentu, mais sur internet, quand nous avons réservé, il avait l'air somptueux.
La suite va réserver quelques surprises...
Nous voilà enfin à l'hôtel Esméralda, la patronne n'est pas la Bolivienne la plus aimable. Notre chambre a une vue à tomber, il y a 2 piscines en contre-bas. Nous nous installons et partons faire un petit tour en ville.

Nous découvrons une petite ville avec une place centrale agréable. Nous rentrerons manger à l'hôtel où nous serons seuls mais alors seuls au monde. Je crois d'ailleurs que nous sommes seuls dans l’hôtel entier !!
Mauvaise surprise, dans la nuit nous avons droit à la spécialité locale... la Tourista!!! Nous étions beaucoup plus en forme à 5000m d'altitude. La journée se fera entre les WC (sur le palier) et le lit, nous consommerons du coca et rien d'autre de la journée. Nous n'allons donc pas s'éterniser sur cette journée.
Le lendemain, ouf, ça va mieux, une bonne douche et direction le petit déjeuner. Rien d'extraordinaire mais il faut reprendre des forces. Nous décidons même de tenter l'aventure et de partir en ville puis à quelques kilomètres pour aller voir les cascades dans la jungle.
L'escapade a pris fin rapidement, il faut dire que depuis 10 jours on ne peut que constater que l'animal le plus courant en Bolivie est le chien errant. Nous avions commencer à suivre la route mais 4 chiens nous ont rapidement emboité le pas. Ils n'étaient pas méchants alors soit, mais voilà... plus on commence à sortir de la ville et plus c'est compliqué, les chiens refusent de nous lâcher les bask' et nous voilà confrontés aux autres chiens qui défendent leur territoire. Impossible d'avancer sans une bagarre de chiens dans nos jambes. Nous hésitons longtemps, faire du stop, rentrer...
Nous ne voyons quasiment que des taxi et l'énergie commence à manquer (il ne faut pas oublier que nous étions malade la veille), on s'est peut être senti un peu fort sur ce coup là.
Nous décidons de rentrer et de passer l'après-midi à l'hôtel entre piscine et transat.



Le cadre paraît idyllique mais après bientôt 2 jours dans cet hôtel, on s'est rendu compte qu'il est désert, nous sommes les seuls clients.
Les piscines ne sont pas entretenues, rampes bouffées par la rouille.
L'impression d'être dans un hôtel fantôme avec une patronne tyrannique!!
Cette partie de la Bolivie qui nous faisait rêver en photo n'a finalement pas été magique. Sans payer un taxi ou autre chauffeur, vous n'aurez que le tour de la petite ville à faire. A pieds, vous risquez de perdre une jambe dans un bagarre de chien et pour ce qui est de la tourista...
Nous avions prévu de repartir le lendemain pour La Paz et notre vol retour. Nous ne changeons pas les plans et restons afin de récupérer des forces avec les quelques heures de route en collectivo.
Le soir, nous mangerons seuls à l'hôtel avec l'impression de déranger de notre présence. On repartira le lendemain matin pour La Paz, par la même route et un collectivo un tout petit peu plus confortable.
On reprend le téléphérique pour traverser la ville et rejoindre l'aéroport.
C'est ainsi que s'achève notre voyage, 8 jours magnifiques puis 2 jours mitigés, l'aventure finie bien et c'est là l'essentiel.



L'avion a cette fois-ci décollé sans encombre, toujours sans écran (heureusement le vol se fait de nuit) et nous sommes revenus en France comme prévu.
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