top of page
  • Instagram pour Elle
  • Facebook pour nous
  • Instagram pour Lui

Half marathon des sables Fuerteventura 2018 - Étape 2 (66km)

  • Photo du rédacteur: Barjot Duo Team Trail
    Barjot Duo Team Trail
  • 2 oct. 2018
  • 6 min de lecture

Le grand jour est arrivé, celui de l'étape longue. Le départ se fait du bivouac, à 9h15 le fameux briefing et à 9h30 le départ. Un briefing que nous aurions mieux fait de ne pas écouter, l'océan sera à marée montante, il est donc possible de courir avec de l'eau aux genoux... Des passages techniques, des chemins inexistants... Wouhou ça va être la fête du slip pendant des heures et des heures, dernière photo de groupe avant le voyage en enfer.


Le départ est donné, en montée... Nous alternons montées et descentes dans le sable, entre marche et course. Le premier CP apparait après 4 kilomètres, notre petit groupe est séparé mais l'écart n'est pas énorme, on se voit et s'encourage, petit moment amusant, la descente de dune de sable mou !!! On se fait plaisir avant de prendre un petit sentier technique qui nous conduira sur la plage.


Nous arrivons sur la plage, celle où la marée monte, elle est magnifique malgré les détritus portés par les vagues et échoués contre les rochers. Ça y est, nous courons sur le sable, encore dur grâce à l'humidité. La course va vite se transformer en marche, elle est longue cette plage, trèèès longue !!!! Le sable est de moins en moins dur... A ce moment là, le ressenti est le même que si vous étiez dans une salle de bain pleine de vapeur sans aération.




Le sac pèse une tonne. Après des kilomètres et des kilomètres de plage, une pause de 5 minutes pour poser le sac s'impose. La lassitude a raison du moral. Nous passons devant les touristes qui pensaient être tranquille sur une plage déserte, finalement c'est prêt de 300 coureurs qui viendrons bouleverser leur cadre désertique.


Nous repartons direction le CP 2 où il va falloir refroidir le corps, au bout de 16 kilomètres, nous y sommes enfin, nous retrouvons nos copains d'aventure, Fred, Angélique et Alex, nous décidons de repartir derrière eux après une brève pause.


Quoi?!?! Il faut repartir sur la plage!!! Non?!? Ah ben si 2 kilomètres... ouf ça y est, c'est la fin, de la plage, hein, pas de la course! Nous rentrons dans les terres, direction le premier col en passant dans un canyon puis sur une crête qui nous permet de rattraper la piste, la vue est canon. Nous croisons un bus, le chauffeur nous interpelle en espagnol du genre "je peux vous déposer si vous voulez", il n'allait pas dans le bon sens mais c'était tentant.




Ça y est, le premier col est passé, la descente est peu engageante, technique et au milieu des cailloux. Go, on va pas coucher là, tant pis. Nous avons changé de versant et l'effet salle de bain s'est transformé en effet four ou sauna. Le soleil est bien présent et ça n'est que le début de l'après midi, nous avançons doucement mais sûrement.


Enfin le CP 3 (km25), cette course ne se court pas du début à la fin mais de CP en CP, chaque CP est une délivrance, nous savons que nous pouvons rafraichir notre corps et échanger avec les coureurs présents, les copains sont là, sauf Cyril qui avance rapidement aujourd'hui. Nous avons mal partout mais pas de blessures pour nous, contrairement à Angie et Alex qui doivent faire traiter leurs ampoules par Dr Mamour avec qui Mymy échange quelques blagues.


Il faut repartir et surtout il va falloir penser à manger, Guillaume mange un peu mais pour Mymy c'est compliqué une seule barre depuis le départ et aucune envie de manger. Pendant le trajet entre le CP 3 et le CP 4, Guillaume trouve un rocher qui fait un peu d'ombre nous décidons de nous arrêter pour que Mymy s'alimente. Finalement, ça sera une pâte de fruits de BCAA et une purée de poire Ergysport, le seul truc qui passe et encore c'est pas l'extase, Guillaume est dans le dur mais reste vigilant sur l'alimentation. Nous en profitons pour faire une pause pipi, la seule de l'étape longue, c'est vous dire si on transpire.


Le parcours est lassant mais le CP 4 arrive enfin en visuel, sauf que pour le rejoindre il faut descendre au niveau de la mer et ensuite escalader la falaise ... Le moral en prend encore un coup!

Le CP 4 (km35) est là et les copains aussi, ils ont l'air bien, sauf Fred qui à l'air épuisé, ils s'alimentent et disent à Mymy de faire de même, impossible!


Le CP 4 ou le lieu de la dépression, Mymy s'effondre en larmes, triste de ne pouvoir avancer à un bon rythme, effrayée par la distance parcourue 34 kilomètres!! Tout juste la moitié de la course... Mymy pleure puis rie avec Dr Mamour (oui encore lui), elle lui demande si elle peut prendre un paracétamol pour l'état général, ça l'amuse mais il ne voit pas l'intérêt, tant pis elle tente quand même. Ses larmes permettent à Fred de repartir (oui, voir quelqu'un plus mal que soit ça fait du bien), nous restons un peu plus, à ce moment là nous décidons de goûter le bœuf séché, miam c'est pas mauvais! Deux concurrents abandonnent au moment où nous allions partir, pas question de penser abandon alors GO!!


Edwin, un équatorien pieds nus s'élance derrière nous, il a repéré les fivefingers de Mymy. Le soleil commence à baisser et nous nous dirigeons vers le deuxième col, l'ascension commence par une longue pente douce et Mymy s'envole, le rythme redevient un rythme convenable, les pas s'enchaînent, Edwin reste à quelques mètres derrière nous, nous mettons la frontale pour la partie la plus pentu de l'ascension. Le soleil est couché et ça fait du bien. Guillaume est surpris du rythme mais suis le mouvement.


Hop, un col de plus de passé en pleine nuit, place à la descente!! Longue descente et notre corps lesté par ce sac n'arrive pas à courir, tant pis marchons vite. Nous voyons le bal des frontales et voyants rouges. Le CP 5 (km45) est en visuel!!


Nous faisons un arrêt rapide, les bénévoles nous passent le message de nos amis, ça fait plaisir. Edwin est toujours là avec nous, nous repartons un peu avant lui mais nous savons que sur la plage, il serait plus rapide car pieds nus. Ah oui, on vous a pas dit mais le col était le passage de l'île pour revenir sur la plage du matin. Vous savez la plage à laquelle je voulais jeter des cailloux!! Il va falloir prendre sur soi pour la fouler 5 kilomètres, c'est quoi 5 kilomètres hein, rien, alors on y va.


Mode débile activé, la marche se fait au rythme des bâtons et en mode cerveau débranché. Edwin kiffe, il nous dira "estoy feliz" et nous nous lui dirons "esta la mierda", il va se rafraîchir dans l'océan et retrouve le sourire.


Nous apercevons les balises clignotantes qui indiquent la sortie de la plage, sauf que dans la nuit sur une plage, on voit loin... Il en aura fallu des pas pour atteindre les balises!! Une petite pause au pied du dernier col ou plutôt du dernier mur!! Le bal des frontales permet d'imaginer le tracé et a priori, il n'y en a pas vraiment, le but est juste de monter la montagne!!


Allons y, le D+ plait à Mymy et la soulage alors soit! Et zig et zag et zig et zag et on double, notre rythme est bon et régulier, l'objectif est en tête, le prochain CP est le dernier!! Une ascension périlleuse, heureusement que nous l'avons faite de nuit. Maintenant il faut descendre jusqu'au dernier CP (km58), le vent s'est levé, il commence à faire froid et ce dernier CP n'apparaît pas...


Ah ben le voilà, il était planqué dans le trou, nous faisons un bref arrêt pour enfiler la veste, 2 coureurs sont endormis au sol. Mymy va voir Edwin et lui dit "vamos!!" il souffle, il avait envie de dormir, elle lui dit alors "yo quiero dormir","now finish line" oui vous remarquerez un talent en langues étrangères.


Voilà, place aux 8 derniers kilomètres, nous sommes au milieu du sable et dans la brume, une ambiance bizarrement hivernale dans ce désert brûlant, nous sommes un groupe de 8 coureurs environ, nous savons que c'est la dernière ligne droite, le plus dur est fait, mais qu'elle est loin cette Finish line !! Une lumière au loin, c'est ça? Oui c'est ça!!! Nous passons devant les toilettes du bivouac, là où la veille nous avions dit "quand on verra les Wc on sera arrivé", voilà c'est là à portée de pieds. Edwin est là mais n'ose pas se joindre à nous, nous ne lui laissons pas le choix, 34 kilomètres ensemble, ça vaut bien une arrivée ensemble.


Nous sommes là, souriants mais exténués après 16h50 de course et le corps endolori. Il nous faudra à peine 10mins pour disparaître dans nos tentes respectives. Nous entendrons durant la nuit et jusqu'au levé du jour les derniers coureurs arriver. Le marchand de sable nous en a fait voir toute la journée alors nous le laissons passer jusqu'au levé du jour. Pour la vidéo intégrale cliquez ici

Commentaires


Articles récents:
Abonnez-vous

Nous voulons voir ce que peu d'Hommes auront la chance de voir

Si toi aussi tu aimes voyager, partir en pleine nature et partager tes aventures, tu es au bon endroit. Trail, trek, run, rando et photos

  • Instagram pour Elle
  • Facebook pour nous
  • Instagram pour Lui

© 2017 by Barjot Duo Team Trail Blog. Proudly created with Wix.com

bottom of page