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Ecotrail de Paris ou le trail blanc de la Capitale

  • Photo du rédacteur: Barjot Duo Team Trail
    Barjot Duo Team Trail
  • 19 mars 2018
  • 5 min de lecture

Notre dernière longue distance nous avait plutôt refroidis, de par les températures et de par le parcours. Donc, après la Saintexpress, nous avions comme objectif un trail printanier qui commence à la lumière du jour et qui fini au première étage de la tour Eiffel. Un vrai challenge car nous sommes inscrit sur le 80 km, une distance inconnue, d'ailleurs dès 47 km, toutes les distances nous sont inconnues. Nous allons revenir sur ce trail dantesque...

Tout commence en Octobre 2017, allez savoir pourquoi ou comment mais nous nous sommes inscrit sur le format 80 km de l'écotrail de Paris. Une petit folie car à ce moment là, la plus longue distance parcourue était 42 km. Quand la folie fait partie de vous que voulez vous ?!?!

Nous n'allons pas détailler la préparation dans ce post, nous en ferons un autre (si jamais vous êtes tentés de suivre la même), je préciserai aussi le "régime" alimentaire de la dernière semaine. Ce que nous pouvons vous dire c'est qu'elle a durée 3 mois au rythme de 4 séances par semaine et que nous nous y sommes tenus malgré la météo et la fatigue.

Allons directement à la veille et au jour de la course

Le profil est prêt, nous prenons l'avion direction Paname, ouf le vol n'est pas annulé, nous arrivons en temps et en heure à Paris, un jour avant. Nous partons directement porte de Versailles pour retirer nos dossards au salon Destination nature. Nous en profitons pour acheter notre gatosport et nos gels pour la course.

Tout est ok, il n'y a plus qu'à, nous allons à un rendez-vous à l'institut de podologie, puis, direction le supermarché et l'appartement pour se reposer.

La soirée est calme, nous mangeons et nous couchons tôt pour être en forme.


Et voilà!!!! C'est le jour J!!!! Métro, boulot, dodo heu... non oups ce n'est pas le programme du jour. Métro, train et enfin bus!!! La pluie fait son apparition pendant le trajet, le stress monte. Nous voilà arrivés et pas encore conscient de ce qui nous attend, la pluie a cessée, ouf. L'attente se fait dehors les pieds sur le sol humide, Mymy n'apprécie pas trop car c'est pendant l'attente que les petons prennent froids.

11h40: nous rentrons dans le SAS, heu... "On doit vraiment y aller?" "Oui! Bon ok, allons y" ah ben il commence à pleuvoir chouette alors. Tiens un mec pieds nus, il y a plus fou que Mymy en gants de pieds!!

12h10: départ de la joëlette, quel courage, bravo!

12h15: c'est parti, ça part lentement nous sommes nombreux, il n'y a qu'un départ. Les premiers mètres donne le ton, c'est détrempé, boueux et mou. Les 10 premiers kilomètres devaient être roulants mais c'était sans compter l'étang qui avait décidé de prendre place sur le sentier.

Nous avançons entre bonne allure et bouchons (oui on essaye encore de ne pas trop se mouiller les pieds, si on avait su).

On échange avec quelques coureurs, l'ambiance n'est pas la même que sur la Saintexpress, nous passons des petites bosses où nous voyons les gens marcher, nous on garde notre rythme sans savoir si nous faisons une erreur.

Les kilomètres défilent et la neige a décidé de faire son apparition (ben oui c'était trop facile sinon), nous ne regrettons pas d'avoir remis la tenue Saintélyon.

Kilomètre 23: nous arrivons au premier ravitaillement avec 9mins de retard sur nos pronostics, passage rapide puisque nous avons choisi l'autonomie alimentaire, Mymy sort son téléphone, un appel en absence de l'équipe de soutien moral. Mymy décide de rappeler, quelques mots pour dire que ça va, que le moral et bon, que la neige ne nous aura pas. Ça fait du bien, on continue.


La boue nous use, après le passage d'autant de personne ça ressemble à de la vase. Nous arrivons à 35km de course et Mymy a un coup de mou, les jambes sont déjà usées par le terrain, le doute s'installe, nous savons que la seule fin possible est la tour Eiffel mais il y a les barrières horaires qui font peur quand on voit le temps perdu dans la boue. Les larmes ne coulent pas, le corps s'économise. C'est main dans la main que l'on continu.

Kilomètre 42: Guillaume annonce "marathon de la Jordanne dépassé". C'est con mais ça fait un objectif de coché. Nous allons dès lors avancer par tranches de 10km.


Kilomètre 45, il y a un ravitaillement en eau à Meudon. Nous ne savons pas quelle heure il est mais la lumière diminue, nous nous équipons pour la nuit, on met nos frontales en place car on a déjà tous les vêtements sur nous. Petite pause pipi dans la forêt, arrêt qui aurait du être fait depuis un moment mais il fallait avancer!! 46 km et hop "saintexpress dépassée", maintenant c'est l'inconnu nous ne sommes jamais allés plus loin.


Kilomètre 57, ravitaillement dans 10cm de boue, cette boue nous ronge moralement, Guillaume en a marre mais on n'en parle pas trop pour ne pas faire baisser le moral de l'autre. Mymy se sent pousser des ailes, elle donne le rythme, trop de boue pour courir, ben ça sera de la marche sportive. Elle s'est mise en tête qu'après 65 kilomètres il n'y aurait plus de boue, allez savoir pourquoi.


Kilomètre 65: Un coureur nous double, Mymy demande s'il reste beaucoup de chemin (un comble pour des trailers, on attendait le bitume), il nous rassure en nous disant qu'après Saint Cloud, c'était bon. La neige et le froid ne nous lâchent pas, on alterne marche et course pour ne pas être en hypothermie. A presque, 70km il est encore possible de courir. Nous sommes plutôt épatés par les mystères du corps humain.


Kilomètre 69: Saint Cloud et la dernière barrière horaire. Nous avons environ 1h d'avance sur la barrière horaire, arrêt rapide car nous n'avons plus d'eau, l'objectif est atteint rien ne peut nous arrêter désormais. Nous arrivons dans la ville, il y a du monde, ça donne envie de chialer. Ils crient "fini la boue, vous êtes des champions", vous l'aurez compris les larmes ne sortiront toujours pas. Nous avons 2h30 pour faire les 10 derniers kilomètres, le vent est froid en bord de seine.

Nous alternons marche et course mais ça devient difficile, on avance en se tenant la main, le plus vite possible, on s'encourage car nous savons que nous sommes finishers.


La tour Eiffel est grande, majestueuse, mais invisible, nous ne la voyons pas, c'est difficile psychologiquement car l'objectif parait loin, peut être l'on-t-il démontée, retirée, par peur que nous la salissions avec nos pieds d'argile. Ça y est, le cerveau divague. Et là, enfin nous la voyons si proche mais tellement loin, il reste 3 kilomètres...


0h00: elle se met à scintiller, nous nous disons que c'est pour nous, tout en sachant qu'elle scintillait avant et qu'elle scintillera encore après nous (enfin demain hein parce que après minuit elle ne scintille plus).

Quelques escaliers, nous traversons le quai Branly, maintenant il est hors de question de marcher, nous iront rejoindre le pied de la tour Eiffel en courant. Enfin, les marches sont à nous, l'ascension est facile (surement une histoire d'euphorie), on double, on va bien et après 100m de grimpette nous y sommes, nous sommes finishers de notre premier ultra dans des conditions dantesques.


Médaille, tee shirt (chouette Mymy à sa taille en plus), nous appelons le comité de soutien pour dire que nous allons bien, qu'ils peuvent dormir. Le froid nous saisi, nous redescendons vite (enfin l'ascenseur nous fait vite descendre) pour rejoindre le métro et notre appartement à quelques stations de là.


Certains diront que nous sommes fous mais c'est à vivre, la douleur s'efface vite, la joie de passer la ligne d'arrivée est indescriptible. Nous remercions tous ceux qui ont cru en nous mais aussi ceux qui n'y ont pas cru, oui, oui, grâce à eux nous avons eu cette hargne de ne rien lâcher tant que le chrono et le corps pouvaient le faire....

Pour finir, une toute petite vidéo de notre périple à visionner là .... clic

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