La SaintExpress

Après un pèlerinage au trail des templiers, il était logique de se frotter à la mythique Saintélyon! Nous avons choisi le format SaintExpress, soit 44km. Pour ceux qui ne connaissent pas, c'est une course de nuit avec un départ tardif (23h) qui relie Saint Etienne à Lyon pour le format 72km.

La préparation:

Heu... on en parle??? Bon OK, nous avons pris un peu de repos après le marathon des Causses, le 21 Octobre et ensuite, ben on a pas eu d'entrainement digne de ce nom, dû au manque de temps et au travail surchargé en cette fin d'année. Voici quand même nos 4 dernières semaines.

Semaine 1:

-sortie route de 5km aux sensations

-sortie trail de 14.5km avec trail du dénivelé

Semaine 2:

-sortie de 5.5km route aux sensations

-sortie trail de 11.5km

-trail officiel la Lissacoise 18km

Semaine 3:

-sortie de trail de 10km

Semaine 4:

-renforcement musculaire

Nous n'avons même pas fait de sortie de déblocage, honte à nous!!!!

La course:

Nous rejoignons Lyon, le vendredi après-midi, après 6H de route, il fallait bien que les premières neiges tombent le jour de notre départ!!! Bref nous sommes arrivés à bon port. Direction la Hall Tony Garnier pour le retrait des dossards, nous en profitons pour passer du temps sur le salon.

Vendredi soir, petite dégustation dans un bouchon Lyonnais avant d'aller dormir pour être en forme.

Jour J, bizarrement pas de pression, pas de sieste non plus, il fait très froid par contre et ça, ça ne donne pas envie de se lancer dans la nuit noire.

19h30, il est l'heure de rejoindre le point de rassemblement pour prendre la navette qui va nous conduire à 44km de là. Après un petit trajet en tram, nous voilà en place et ce que nous appréhendions un peu arrive. Un long temps d'attente en plein vent, l'entrée dans le bus est une délivrance, Mymy à les pieds congelés (courir en fivefingers, c'est du bonheur mais immobile c'est un calvaire. Les pieds prennent la température du sol).

Arrivée à Sainte Catherine à 21h50 où la neige et le verglas nous accueillent, on croise les doigts pour avoir un endroit à l'abri pour patienter, ouf, un chapiteau chauffé est pris d’assaut et nous pouvons attendre sagement l'heure du départ. Nous avons 4 couches en haut et Mymy a même osée la double couche en bas, mais le vent glacial nous fait douter de l'efficacité de notre tenue.

23h, le premier départ est donné mais la quantité de coureurs oblige l'organisation à faire des vagues, résultat nous partons 20mins après le premier départ, tétanisé par le froid. Go, ça y est nous sommes lâchés !!!!! Nous en profitons pour vérifier si toutes nos extrémités sont là. Il nous faudra 2km pour se réchauffer et commencer à vraiment rentrer dans la course.

Le serpentin de lampes nous en met plein les yeux

La neige nous sert de tapis

Les kilomètres défilent et les glissades aussi. Heureusement, pas de chutes pour nous, les descentes sont verglacées et ont raison de pas mal de coureurs. Nous passons au niveau d'un point haut où un groupe de personne avait allumé des feux et mettait l'ambiance. Nous avons peiné à trouver un rythme entre neige et glace mais nous voilà au premier ravitaillement km12.

Pas d'arrêt sauf un pause pipi.

km14, la neige se fait plus rare, le paysage change, nous avons notre rythme malgré quelques douleurs aux niveau des jambes, dû au froid. Peu, heu non, pas d'échanges entre les coureurs, c'est la première fois que ça nous arrive. 45km et une seule question sur les chaussures de Mymy, Guillaume tente l'humour mais rien n'y fait.

km23, premier ravitaillement solide au chaud (trop chaud), on grignote, Mymy change les piles de la lampe et on repart. La sortie du gymnase est juste horrible, on s'est arrêté 5mins environ et pourtant le froid nous saisi directement. Nous visons le prochain ravitaillement km34 et essayons de retrouver notre rythme, les kilomètres défilent un peu moins vite, les douleurs aux jambes sont bien présentes mais on avance.

Et les premiers coureurs du 72km en relais puis en solo, commencent à nous dépasser... à une allure à faire pâlir un guépard, en gueulant comme des putois pour libérer le passage à ces messieurs (autant les premiers, on veux bien être sympa et admiratif, autant les 20 suivants, ils commencent à nous péter les c.....es. Faut se calmer, garçon, le podium tu l'as perdu depuis longtemps !!!!)

km34, ça y est le dernier ravitaillement, Guillaume change les piles de sa lampe, nous mangeons un peu mais nos corps souffrent, il faut repartir et viser le km 44 et la hall Tony Garnier. Le parcours est de plus en plus urbain, le bitume nous fait mal, on alterne marche en côte et course à plat. Nous sommes dans le dur, le manque d'entrainement sûrement, l'heure tardive peut être (5h du matin), le froid c'est sûr!!! Il va falloir finir au mental car le plaisir n'est pas au rendez-vous.

Les kilomètres défilent de moins en moins, les yeux ne quittent plus la montre, l'envie de chaleur se fait sentir même si en course le froid est supportable. Nous voyons les lueurs de Lyon depuis un moment mais sans jamais voir la ville. Ça y est, la ville est en bas!!!! Nous sommes dans la ville mais les montées montent beaucoup, les descentes sont pentues, les jambes hurlent. Le panneau 1km est là. Quoi???!!!?? des escaliers!!! Un bon nombre de marches pour arriver en bord de Saône, maintenant des escaliers à monter pour rejoindre le pont, aïe, bon au point où on en est... La montre bip, on en parle du km44 qui s'y affiche alors que nous on ne voit toujours pas la Halle!! Nous passons devant le musée Confluence, l'arrivée est là juste après, on y est.

km45, nous sommes finishers de la SaintExpress!!!! Nous profitons des photographes de l'arrivée, nous prenons la pose tous les deux. Nous allons chercher nos tee shirt finishers et bien sûr il n'y a plus de petites tailles depuis plus d'1h, c'est pas grave mais ça a déçue Mymy après cette course difficile. Nous restons surpris de notre temps, 6h43 au chrono officiel et vous le savez, nous ne courons pas après le temps. C'était une course à faire, un peu trop de bitume pour nous et pas assez d'échanges entre les coureurs, ça reste un beau challenge de réalisé pour notre triplé de l'année en distance marathon.

Le temps de reprendre nos esprits que la première féminine du 72km solo arrive sous l'arche... à 5 minutes près, elle nous dépassait !!

Maintenant, place au repos, à la récupération pour quelques semaines avant de reprendre l'entrainement de façon plus assidu pour réussir les objectifs de 2018 à venir !!!