Le marathon des causses
- Barjot Duo Team Trail
- 23 oct. 2017
- 5 min de lecture
Petit pèlerinage au festival des templiers, la Mecque du trail pour pas mal de coureurs. Pour nous, c'est l'occasion de jouer à domicile car Millau est un de nos terrains de jeu de temps en temps. L'an dernier, nous faisions la Monna Lisa, 27 km de bonheur. Cette année, nous avons décidé de nous lancer sur le marathon des causses (ce qui devait être notre premier maratrail sera finalement le second)

La préparation:
Bon ben, une fois n'est pas coutume, nous n'avons pas fait une préparation avec un plan et tout et tout (aïe pas taper) nous avons fait un plan d'entrainement VMA à 2 sorties par semaine mais pas de plan trail. Voilà à quoi ressemble nos dernières semaines précédent la course.
Semaine 1:
-fractionné (du plan VMA) 20' à 70% 8x1'/1' puis 10' à 70% (% en fréquence cardiaque maximale FCM)
-trail Tana Quest 12 km 460m de D+
-trail de l'école buissonnière 22,5 km 700m de D+
Semaine 2:
-fractionné (du plan VMA) 20' à 70% 12x45"/40" puis 10' à 70% FCM
-Endurance fondamentale 1h à 70% FCM
Semaine 3:
-fractionné (du plan VMA) 20' à 70% 10x1'/50" puis 10' à 70% FCM
-20 km de Paris
Semaine 4:
-sortie récup 4 km
-ascension du plomb du Cantal 10,6 km, 700m de D+
Petite sortie de 4 km, 3 jours avant la course.
La course:

Conscients que notre entrainement manque de dénivelé, nous ne partons pas sûrs de nous. Vendredi soir, dès la sortie du boulot, direction Millau avec un timing serré, le retrait des dossards ferme à 19h, la course commence dès notre stationnement à 1 km de là. Ouf, les dossards sont retirés 10 mins avant la fermeture. On fait un rapide tour du salon et direction notre gîte (qui n'est autre que la maison des parents de Guillaume à Millau même).
Un bon repas, préparation de notre gâtosport et détente devant la télé (la course est à 12h15 donc pas besoin de se lever tôt)
Jour J, la météo est mieux que ce qui été annoncée, 1 couche de vêtement suffira car il ne fait pas froid. 11h30, on se fait déposer à 1 km du départ car c'est bien les courses réputées mais c'est galère niveau accessibilité, bref ça permet un petit échauffement.
Nous voilà en place pas loin de l'arche, le speaker est là, la musique aussi, l'ambiance est bonne. 12h, petit échauffement collectif plus ou moins suivi puis une gigantesque OLA des 1020 coureurs au départ.
C'est l'heure, la musique d'Era résonne le décompte est donné 10,9,8,7... La pression disparait, place à l'excitation d'en découdre. La horde est lâchée, il y à 2 km de bitume afin de trouver sa place et son rythme.
Dès le kilomètre 2, ça commence à monter, 1,5 km tranquille, histoire de finir de chauffer la machine puis on attaque le mur que l'on connait (3ème fois que l'on s'y frotte), on se trouve un rythme, on se permet même de discuter et rigoler à cause des gants de pieds, ça aide à passer la difficulté.
ouf, ça y est, nous débouchons sur le causse. Nous attaquons 6 km entre chemins forestiers et singles, on enchaine les faux plats mais on a trouvé notre rythme, pour le moment, ça va.
km 12, nous attaquons la descente vers La Cresse et là surprise, ça bouchonne nous sommes presque à l'arrêt et bon nombre de coureurs sont devant nous, bon ben PHOTO

Un peu frustré de se ralentissement, nous repartons et passons à La Cresse où se trouve un ravitaillement en liquide (nous ne nous arrêtons pas), on mange un morceau avant d'affronter la seconde difficulté.
km16 à 19, ça monte, ça monte, ça monte encore. Nous sommes en file indienne pas la possibilité de doubler, ni les jambes d'ailleurs. On reste au rythme de la compagnie et on avale les kilomètres. Passage dans les rochers, c'était sympa (photo ci dessous)

Retour sur le causse, cette fois ci pour une bonne dizaine de kilomètres et 2 ravitaillements à 5 km l'un de l'autre (un peu dommage mais le tracé a été modifié, il y a plusieurs semaines et les ravitos n'ont pas été déplacés en fonction). Nous avions peur de l'usure morale car 10km sur le causse ça peut être long. Finalement, le brouillard est venu nous tenir compagnie puis la pluie à notre plus grand bonheur (ou pas). Heureusement, ça n'a pas duré. Passage rapide aux ravitaillements, histoire de manger un peu de salé et donc les fameux TUC (aliment très prisé du traileur).
Il est temps de redescendre mais la pluie a rendu le terrain glissant. Les chutes se multiplient devant nous et finalement l'allure est meilleure en montée. Nous sympathisons avec le voisin de derrière qui a fait une belle glissade et Mymy se vante de ne pas être tombée depuis 30 km (chose improbable). Après quelques minutes de discussion, nous le laissons passer et continuons prudemment mais à priori pas assez. Mymy décide de faire une démo acrobatique, salto avant avec réception sur le coude et les genoux!!! Aïe, un orteil douloureux, les genoux amochés mais pas de sang, le temps de se remettre en selle et hop on repart.
Un coureur derrière nous rattrape et nous demande si le téléphone trouvé plus haut est à nous. "Hein quoi?? Oh oui??? Mymy l'a tombé dans la chute. Nous ne nous en sommes pas aperçu, merci monsieur". Heureusement qu'il reste des gens honnêtes et serviables sur cette planète.
Nous sommes redescendu très bas sur le versant Dourbie, va falloir remonter tout ça et voilà c'est reparti pour de la montée, la dernière. A la queleuleu, on avance bien jusqu'en dessous de la barre rocheuse. Mais là, c'est l'arrêt, il y a une partie "escalade" qui ralenti tout le monde et avec l'affluence, ça stagne surtout qu'une autre course à rejoint la notre, un peu plus bas.
Passage frustrant et énervant car les jambes se refroidissent, le temps défile mais pas les kilomètres, il nous faudra bien du temps pour retrouver une foulée digne de ce nom mais le moral revient car il ne reste que la descente vers la ligne d'arrivée et donc 1,5 km. Toujours de la boue, descente en rappel dans les arbustes...
La voix du speaker se fait entendre tel le Pape à la grande messe!! Puis c'est là, à 500m, c'est roulant, on lâche les chevaux et on y va, on va la passer la ligne et avant la nuit. Voilà, nous sommes une seconde fois, finishers d'un maratrail.

Nous appréhendions à cause de la préparation mais finalement c'est passé sans embûches (juste une chute), pas de mur, cette fois-ci, satisfait car nous avons respectés nos objectifs et finissons assez frais avec 2 km de plus pour rejoindre la voiture.
Maintenant, cap sur la SaintExpress et ses 44km de nuit.
Et pour revivre ces moments en image qui bougent, rendez vous dans la "vidéos"
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